LA PRÉPARATION À L'ACCOUCHEMENT

Guillaume SIber - Préparation à l’accouchement
Guillaume SIber - Préparation à l’accouchement

Pour les futures mamans ne pouvant pas ou ne souhaitant pas avoir recours à une péridurale, l’hypnose reste une méthode de préparation à l’accouchement particulièrement recommandée. Avec la gestion de la douleur, le contrôle de son stress et la maîtrise de sa respiration, elle apporte des clefs précieuses pour toutes les femmes enceintes qui souhaitent aborder sereinement le jour J.

Définition

Déjà définie dans les autres paragraphes, l’hypnose est un état de conscience modifié, reposant sur la dissociation entre du corps et de l’esprit. C’est un état naturel, vécu inconsciemment à de nombreuses occasions, lors d’une conduite sur une autoroute, alors que l’on pense au dîner que l’on va préparer à midi par exemple. Elle permet de créer volontairement cette dissociation de. On peut arriver à un état d’hypnose seul. On parle alors d’auto-hypnose ou accompagné par un thérapeute d’hétéro-hypnose.

L’hypnose comme méthode de préparation à l’accouchement

Face à des parturientes, l’hypnose devient donc un puissant allié pour gérer les contractions et supporter la douleur d’un accouchement. En amont à l’accouchement, c’est également une méthode de préparation s’insérant dans les méthodes comme le yoga, la sophrologie ou l’acupuncture. D’ailleurs et même si la maman accouche sous péridurale, les exercices d’hypnose restent utiles apportant un vrai confort, un peu moins de stress et des outils pour aider pendant les premières heures de travail.

Déroulement des séances

Le meilleur mois pour démarrer des séances d’hypnose reste le sixième mois de grossesse, à raison d’un rendez-vous d’une heure tous les quinze jours. Le but est essentiellement d’apprendre à gérer la douleur. La gestion de la douleur peut prendre du temps et requiert donc de se familiariser avec plusieurs techniques.

L’une des techniques les plus utilisées est le transfert de la douleur. Elle consiste à transférer sa douleur sur une autre partie de son corps. Cet exercice est aisé durant un état de transe hypnotique. A chaque fois qu’une contraction arrive, la future maman peut ainsi déplacer sa douleur au pied par exemple, créant ainsi une seconde douleur artificielle. Elle distrait alors son cerveau et ne ressent plus la contraction .

L’autre technique, très utilisée aussi, consiste à faire réaliser à la parturiente des tâches inutiles. Alors que toute sa concentration est focalisée sur cette tâche, elle va oublier sa douloureuse contraction. On demande aussi à la future maman de s’imaginer dans un endroit agréable prédéterminé. Elle s’y réfugie lorsque la douleur se fait sentir .

Cette préparation, avec hypnose, accentue également la sensorialité, avec des exercices permettant de travailler sur les muscles du périnée et la dilatation du col utérin. La parturiente est amenée à visualiser son bébé et le chemin restant à parcourir pour voir son nouveau-né .

Le jour de l’accouchement

Pour des parturientes formées à l’auto-hypnose, il est courant que le jour de l’accouchement, un thérapeute, formé à l’hypnose, assiste la future maman. Une séance d’hypnose peut être faite au moment de la pose de la péridurale, lors de l’utilisation de ventouse ou de forceps, ou même encore en cas d’une césarienne non prévue. Le rôle du praticien est alors d’accompagner la patiente, la sortir de ces gestes techniques et donc de gérer son stress. La dissociation est, à ce moment-là, la meilleure méthode pour s’extraire d’un contexte stressant. Cette pratique peut s’utiliser à n’importe quel moment de l’accouchement et même dans un bloc obstétrical.